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En chemin avec Saint Jacques

Historique de l'école Saint-Jacques


     L'école des « pères de famille » (1847) C'est ainsi que se désignent ses fondateurs. Il s'agit de l'école catholique que nous retrouvons rue Barthou, de nos jours, sous le nom d'école Saint-Jacques.

     Malgré la loi Guizot de 1833 qui incitait les communes à construire une école, le village n’en possède pas. L’enseignement est dispensé dans des locaux loués à des particuliers, un pour les garçons, un pour les filles.../… L’école est payante et pour beaucoup de familles, la charge est trop lourde. Peu de filles semblent fréquenter l’école.

     Les plus forts contribuables de la commune, après avoir longtemps refusé d’augmenter les impôts pour construire une école, malgré les aides promises par le préfet, se décident enfin. Mais ce sera la leur, l’école des « pères de familles », et ils la construiront sans l’aide de l’Etat. Elle sera réservée aux filles, et des sœurs religieuses de l’ordre de Saint-Joseph assureront l’éducation. Quelques années plus tard, un témoin assure que les deux tiers des filles de Fabrègues fréquentent cette école …/…

     L’été suivant, germe alors dans l’esprit des « pères de famille » : donner l’école à la commune, à condition qu’elle prenne en charge la dette et que les religieuses continuent d’y enseigner.
Quelques années plus tard, en 1854, la donation sera acceptée. L’école catholique y demeurera jusqu’en 1904, et les Fabréguois, pendant longtemps, appelleront ce lieu « le couvent », en souvenir des religieuses. …/…

     La lutte contre les congrégations, commencée au Collège de France dès 1843 s’amplifia. Sous le ministère Combes, il fut interdit aux congréganistes d’enseigner et l’école de la rue du musée fut fermée en 1904. Cette année-là, sous l’ordre de la nouvelle municipalité dirigée par Gratien Saumade, la Vierge au-dessus de l’entrée de l’école fut enlevée de sa niche. Mademoiselle Agrinier la recueillit chez elle. En 1919, Louis Passet lui acheta la maison qui appartient maintenant à son petit-fils André, 4 impasse Barthou. « Notre-Dame-de-Septembre », comme l’avait baptisée poétiquement Misaël Pinède, règne toujours dans sa parure de pierres sèches.

     De 1904 à 1910, nous ignorons dans quels locaux l’enseignement catholique fut alors prodigué. Yvette Cammal et Suzy Merle se souviennent des récits de leur grand-mère, Colombe Valette, épouse Ales. L’ « école libre » - c’est ainsi que les catholiques nommaient leur école – louait au Jeu-de-Ballon le rez-de-chaussée de deux maisons : la boucherie de Francis Passet actuellement et la maison voisine, aux numéros 7 et 9. Elles appartenaient à deux sœurs.

     En 1910, comme nous l’avons expliqué ailleurs, madame de Rovira de Roquevaire acheta le presbytère pour 10 000 F et une maison toute proche pour 6 000 F, dans laquelle fut installée l’école catholique. Mme de Rovira, chaleureusement remerciée, ne voulut pas d’indemnité de loyer, mais demanda seulement qu’on inscrivît au cahier des charges la tenue à perpétuité de plusieurs messes annuelles à son intention.

     De nos jours, « l’école libre », appelée Saint-Jacques depuis les années 1970 à l’initiative de Jacques Heyer, nous dit-on, s’étend de la rue Barthou au presbytère, grâce à l’achat d’une maison de l’impasse Gingibre. L’école est mixte, de la maternelle au CM2, et compte 4 classes pour plus de 100 élèves. Elle fonctionne sous la double supervision de l’académie et de la direction diocésaine de l’enseignement catholique.

          Fabrègues au fils du temps et des rues – Pierre MERLE
Ecole en1876